Stéphane Decamp, organisateur de Taviers: “une finale inédite en Wallonie”
Primeur pour cette troisième édition des Women Cycling Series. Il y aura une manche en Wallonie. La joute finale aura lieu à Taviers en province de Namur. L'homme derrière cette organisation est Stéphane Decamp, 62 ans, soigneur de Baloise WB Ladies, une des 24 formations participantes au challenge belgo-néerlandais. « Vous vous en doutez, cette idée est venue en concertation avec Ludivine Henrion, la manager de l'équipe. Ayant une certaine expérience en tant qu'organisateur, j'ai tout de suit été séduit par ce projet. » Entre Ludivine Henrion et Stéphane Decamp, c'est plus qu'une relation professionnelle. « Je suis le parrain de son fils. C'est ma voisine pour ainsi dire. Quand elle a lancé son équipe, elle cherchait un soigneur. J'ai suivi des cours, notamment auprès de Roland Lefevre. Maintenant, j'entame ma troisième saison chez eux. »
Cet ancien chauffeur de commissaires organise des courses depuis le début des années 2000. Tout a commencé dans le but de soutenir le coureur local Benjamin Gourgue (ex-Landbouwkrediet). « Ca a donc débuté avec des courses pour minimes-aspirants, puis juniors. Ensuite, nous sommes passés sur le Grand Prix Olivier Kaisen en kermesse pro. Nous avons eu 70-80 durant les deux premières saisons. Ensuite, c’est passé à 132 et 155. Nous avons cru que nous étions partis, puis sans explication, c’est repassé à 70. Budgettairement, ce n’était plus faisable. Nous sommes redescendus en Coupe de Belgique Elites sans Contrat et Espoirs. Nous avons organisé trois Championnat de Belgique Masters. Nous avons ensuite déplacé le logiciel sur les jeunes avec des manches du Championnat de Wallonie Cadets et Juniors avant de nous tourner sur les épreuves féminines qui prennent de l’ampleur. De plus, d’un point de vue financier, la tenue d’une Women Cycling Series reste abordable. On est sur une base de 3500 euros.»
UN SPRINT MASSIF EXCLUS?
Les catégories changent mais le circuit autour de Taviers reste identique à celui emprunté lors de la kermesse pro. « Le tour fait une dizaine de kilomètres. Ce n’est pas très vallonné, mais fort exposé au vent. Les casse-pattes avec un vent défavorable peuvent mettre à mal le peloton. Il n’y a jamais eu de sprint massif pour la première place. À voir si ça se vérifie avec les Women Cycling Series. » La date du 24 septembre ravit également Stéphane Decamp. « Nous voulions éviter le premier week-end d’avril durant lequel il nous est déjà arrivé d’avoir de la neige. La fédération nous a proposé le mois de septembre et nous avons directement accepté. Ça nous permet d’être la finale de cette compétition et d’avoir ainsi les podiums finaux. Les manches sont ainsi réparties sur toute la saison. Belgian Cycling nous aide beaucoup. J’espère qu’on pourra avoir d’autres courses en Wallonie dans le futur. C’est en tout cas le souhait de la fédération. »
Pour Stéphane Decamp, les choses sérieuses débuteront début septembre avec le fléchage du circuit et la mise en place des parkings. « D’ici là, nous sommes assez tranquilles. Il y a un peu de travail administratif, trois-quatre mois avant la course pour les demandes d’autorisation de passage dans les communes. »
Sans le clamer haut et fort, Stéphane Decamp espère secrètement voir une sociétaire de Baloise WB Ladies l’emporter. « Que la meilleure l’emporte, mais ça ne me dérangerait pas de voir une fille de notre équipe lever les bras. C’est génial en tout cas pour ces coureuses d’avoir un challenge de régularité pour se mettre en évidence. »