Commissaris Piste

Commissaire sous la loupe | Yves Klinckaert

Tous les sports sont basés sur des règlements et le respect de ces règles est surveillé lors de chaque épreuve. De la course la plus petite jusqu’aux courses classiques plus grandes, des collaborateurs sont toujours présents afin d’assurer le déroulement correct et en sécurité de l’épreuve sportive. Et cela sur le plan régional, national et international. Ainsi, Yves Klinckaert est quelqu’un ayant atteint le niveau le plus haut en tant que commissaire après avoir étudié avec ardeur pendant deux ans. La récompense? “Un déroulement correct de l’épreuve, en premier lieu. Voilà la plus grande motivation.”

Supposons… Vous adorez le cyclisme et souhaitez jouer un rôle significatif dans ce milieu sans devenir coureur. À ce moment-là, vous allez à la recherche d’un rôle de facilitateur, une fonction indispensable dans ce puzzle compliqué qui caractérise une épreuve cycliste. Yves Klinckaert a opté pour un rôle en tant que commissaire, la personne qui assure l’organisation correcte d’une épreuve.

Signaleur mobile


Yves Klinckaert a commencé sa carrière dans le monde du cyclisme en tant que signaleur mobile sur la moto. “Autrefois, j’ai passé beaucoup de temps sur mon vélo, mais suite à un accident de ski grave à l’âge de 21 ans, j’ai dû chercher un autre loisir. Ce n’est que douze ans plus tard – j’étais fort occupé avec mon boulot – que j’ai pu vivre ma passion de près. À un certain moment, j’ai appris qu’ils étaient à la recherche de commissaires. J’ai passé des examens et comme tout le monde, j’ai débuté sur le plan régional. C’est ainsi que j’ai pris le coup de main et j’ai assumé le rôle de secrétaire lors des épreuves sur piste après un certain temps. Étant donné que j’avais développé un logiciel spécifiquement adapté à ces épreuves, j’ai automatiquement appris les règlements importants pour le cyclisme sur piste en plus. Et voilà comment l’histoire a vraiment commencé.”

Man en wielrenners
Commissarissen op wedstrijdtoren

Vocation tardive

Yves Klinckaert vient d’avoir 49 ans. Juste à temps pour passer au statut international. “La limite d’âge pour s’inscrire est 50 ans. En on peut continuer à le faire jusqu’à l’âge de 70 ans. J’étais donc juste à temps. Une vocation tardive, disons.”
La réussite de l’examen a été précédée par de longues études, et celles-ci ne sont pas encore terminées. Désormais, Klinckaert pourra assumer le rôle de commissaire international sur la piste, mais il voudrait également obtenir le même statut sur la route. J’ai parcouru le trajet intégral sur la piste, j’ai participé aux examens oral et écrit sur la route. J’ai reçu le résultat entre-temps et je peux passer à l’étape suivante: l’examen pratique. Ce sera pour la prochaine saison.

Etudes

Apprendre par coeur des syllabus de 400 pages, répondre à des questions générales relatives au fonctionnement de l’UCI et à l’organisation d’une épreuve pour les deux disciplines, d’une part, et apprendre la réglementation spécifique du parcyclisme, d’autre part: cela n’a pas été simple du tout. “Ce cours est encore un plus plus compliqué pour la piste que pour la route, car la piste est basée sur une diversité de numéros. Au total, j’ai étudié deux fois trois à quatre mois pour les deux disciplines. Tous les jours, sept sur sept: je commençais à étudier à sept heures du soir après le boulot et cela pendant trois heures.”

Test pratique

Un test pratique couronne les efforts précédents afin d’apprendre la “matière”. Ce test détermine qui pourra devenir commissaire international. Deux examinateurs surveillent avec précision le comportement et les actions du candidat lors de cette épreuve. Sur base de leur rapport, le candidat est éventuellement admis au statut de commissaire.
“J’ai passé mon test pratique lors du meeting international sur piste à Gand”, dixit Klinckaert. “J’étais Judge Referee le premier jour, j’ai commencé comme starter le deuxième jour – la personne détermine par exemple si une épreuve doit être suspendue en cas de chute – et j’ai assumé le rôle de président du jury le dernier jour; la personne qui remédie aux problèmes, disons. Je me suis également chargé du debriefing après le meeting. Et avec succès, apparemment. Car l’UCI m’a récemment informé que je peux dorénavant assumer la fonction de commissaire international.”

Opleiding UCI commissaris in Aigle

Plus de limites

La description de la fonction en dit long: désormais, Yves Klinckaert peut également fonctionner comme commissaire à l’étranger. “Sur la piste, je suis le troisième belge à bénéficier de ce statut. Nous sommes une quinzaine sur la route. J’ai fourni tous ces efforts parce que j’avais envie de plus. Et, soyons honnêtes, les voyages que je ferai bientôt constituent un chouette bonus. Je m’en réjouis déjà de rencontrer de nouvelles personnes. Il n’y aura plus de limites car je ferai partie d’un groupe de personnes partageant la même passion. Tout se passe à une vitesse énorme sur la piste: prendre – à chaque fois – les bonnes décisions dans ces circonstances chaotiques constitue le vrai défi. C’est ce qui m’intéresse vraiment. Contribuer à la prestation merveilleuse d’un coureur de sa propre façon et en arrière-plan: un résultat qui satisfait à tout le monde.”

Rêve olympique

Les athlètes doués aspirent au niveau supérieur et cela vaut également pour les membres du jury. “Bien sûr, j’aimerais bien être désigné pour les grands tournois”, dit Klinckaert. “À ce sujet, mon premier rêve devient déjà réalité: j’ai été désigné pour les championnats du monde pour les juniors sur la piste, à Tel-Aviv, Israël. Mais, en toute honnêteté, les Jeux Olympiques ne constituent-ils pas le rêve de chacun? Ces Jeux sont le meilleur résultat possible et non seulement pour un coureur.”

Texte: Guy Vermeiren